Épopée épileptique sous un ciel d’azur, cette série photographique futuriste de Vaporwonk attise la fièvre des marcheurs nocturnes, qui s’élance, une BO de Cliff Martinez dans les oreilles.
Ces 12 clichés reflètent l’étouffante solitude d’un futur où la machine possède l’homme. Les néons sont les porteurs de messages : “dream”, “open”, “midnight”, “telephone”, “want to believe », “shooter”. Ce champ lexical, c’est celui de la fête qui dérappe. 3:42 du matin, votre main s’empare du téléphone pour appeler ce numéro interdit, dupé par la mélancolie qui pervertit les rêveurs éternels. Comme un cosmonaute, vous observez une réalité mystérieuse qui peut devenir votre tombeau aussitôt le masque tombé.
Pourtant, une touche d’espoir habille les illustrations de Vaporwonk. Un arbuste sur le bord de la baignoire, un palmier derrière un écran d’ordinateur, la lune dans un ciel clair, la montagne qui s’élève derrière une station service ou la jungle qui dévore une cabine téléphonique. La nature comme un rempart à l’animosité des écrans, écran total au soleil, à la chaleur des autres.
Une œuvre esthétique et électrique du graphiste @vaporwonk qui nous réchauffe le cœur ou nous glace le sang.
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Une carte blanche présentée par Romain Mailliu